#et se frôlent
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jeanchrisosme · 4 months ago
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Il y a des histoires d'amour qui ne commenceront jamais, des sentiments qui restent suspendus dans l'air, entre deux êtres qui se frôlent sans jamais oser se saisir. Elles naissent parfois dans des regards échangés, dans des silences éloquents, mais elles restent prisonnières des non-dits, des peurs, des circonstances qui les empêchent d'éclore. Ce sont des histoires que l'on porte en soi, secrètement, comme un rêve que l'on n'a jamais eu le courage de vivre. Ces amours inachevés sont faits d'imaginaire, de fantasmes, de "si seulement", d'un espoir latent qui refuse de s'éteindre complètement. Elles habitent les pensées, resurgissent dans les moments de solitude. Elles laissent un goût doux-amer, celui d'un bonheur qui aurait pu être mais qui n'a jamais été et ne sera jamais. Ce sont des histoires qui, malgré leur absence de réalité, laissent une empreinte profonde dans notre coeur, comme si leur potentiel non réalisé était plus intense encore que tout ce qu'elles auraient pu devenir. Et je me demande si leur force réside dans l'éternité de l'inaccompli ou dans la pureté d'un amour qui ne connaît ni échec, ni déception. Un amour qui restera toujours parfait dans sa forme inaboutie, gravé dans le cœur comme un murmure, une possibilité jamais explorée, mais toujours présente, quelque part, dans le fond de notre âme.
Nelly Delas
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mots---images · 1 month ago
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Je parcours de mes doigts de mes mots la surface de la peau. D’effrayants orages me tourmentent puis s’effacent et enlacent les noeuds, les éclairs sous l’écorce de dentelles et de soies Je sens son ombre qui me suit rassurante, feu intense, face cachée invisible aux regards qui n’ont pas bu ses torrents de prières d’abandons aux étoiles je sais (je crie) les silences de sexes qui se frôlent de doigts qui s’entremêlent et font jaillir le sang des pulsations enfouies sous les feuilles mortes au seuil d’un temple sacré, où des jours, des années s’accumulent les rêves
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satinea · 4 months ago
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Il y a des histoires d'amour qui ne commenceront jamais, des sentiments qui restent suspendus dans l'air, entre deux êtres qui se frôlent sans jamais oser se saisir. Elles naissent parfois dans des regards échangés, dans des silences éloquents, mais elles restent prisonnières des non-dits, des peurs, des circonstances qui les empêchent d'éclore. Ce sont des histoires que l'on porte en soi, secrètement, comme un rêve que l'on n'a jamais eu le courage de vivre.
Ces amours inachevés sont faits d'imaginaire, de fantasmes, de "si seulement", d'un espoir latent qui refuse de s'éteindre complètement. Elles habitent les pensées, resurgissent dans les moments de solitude.
Elles laissent un goût doux-amer, celui d'un bonheur qui aurait pu être mais qui n'a jamais été et ne sera jamais.
Ce sont des histoires qui, malgré leur absence de réalité, laissent une empreinte profonde dans notre coeur, comme si leur potentiel non réalisé était plus intense encore que tout ce qu'elles auraient pu devenir.
Et je me demande si leur force réside dans l'éternité de l'inaccompli ou dans la pureté d'un amour qui ne connaît ni échec, ni déception. Un amour qui restera toujours parfait dans sa forme inaboutie, gravé dans le cœur comme un murmure, une possibilité jamais explorée, mais toujours présente, quelque part, dans le fond de notre âme.
Nelly Delas
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unesimplevie · 9 months ago
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J'aime les moments des "juste avant", qui balancent entre tendresse et érotisme...
le "Juste avant" qu'on ne rencontre, quand on ignore encore que l'autre existe, qu'on va le croiser sous peu, que ça va changer notre vie, le "Juste avant" du premier regard, quand nos yeux se cherchent sans le savoir, et puis font connaissance, le "Juste avant" du silence précédant les premières paroles échangées, qu'elles soient banales, timides, ou coulent au contraire avec naturel dès les premiers instants.
Il y a les "Juste avant" le premier rendez-vous, lorsque l'on presse le pas, et que le coeur bat déjà la chamade, le "Juste avant" des premieres heures passées ensemble, quand la conversation commence à peine à se nouer, quand les regards se troublent à l'idée de voir la même émotion dans les yeux de l'autre.
Il y a le "Juste avant" que les mains s'enlacent, quand les doigts se recherchent au travers de l'espace infini d'une centaine de centimètres, le "Juste avant" du premier baiser, avant que les lèvres ne se frôlent et ne se découvrent, le "Juste avant" de la toute première caresse, quand les peaux se savent pas à quel point elles seront réactives l'une à l'autre, et puis, qui sait, si les choses se passent bien, le "Juste avant" du rendez-vous qui se prolonge, lorsqu'on ne sait pas jusqu'où on a le droit d'oser aller, le "Juste avant" de la première fois où l'on se déshabille, lorsque les mains hésitent entre maladresse et passion, lorsque la peau se découvre un peu au regard, aux baisers et aux caresses de l'autre.
Et puis il y le "Juste avant" de la première nuit d'amour et des ivresses du plaisir, lorsqu'on doit apprendre tout ce qui plait à l'autre, quand bien même on aurait eu d'autres amants, d'autres amantes, entre nos bras, lorsque les peaux sont à nu et brûlent de désir, le "Juste avant" de la première pénétration, lorsqu'un sexe tambourine à l'entrée d'un orifice qui lui est encore étranger, pour quelques cruciales secondes...
Enfin le "Juste avant" du premier réveil ensemble, lorsque les corps encore embrassés l'un à l'autre, pas totalement réveillés, reviennent doucement à la conscience, prenant lentement place dans la réalité, et réalisent que ce n'était pas un rêve..
(Copyright Lucas Heller, 21/04/2024)
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iranondeaira · 3 months ago
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2019
Je crois vraiment que l'on peut deviner qu'une personne est amoureuse à sa manière de marcher. Les pieds frôlent à peine la surface de la terre, tout sentiment de peur disparaît et le temps s'effiloche comme la brume au moment du lever du soleil.
- Henning Mankell
Et quand cette personne prend conscience que cet amour est orphelin, que l’autre est ... sur un autre chemin ... le corps devient prison , les murs se jettent en travers, la peur de perdre cet autre se mue en angoisse et la nuit s’allonge à n’en plus finir devenant douleur ... l’hiver qui pointe ses frimas a déjà planté ses pointes de glaces dans ce cœur ... solitaire ... qui avait trouvé son âme sœur ...
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grain-de-rien · 1 year ago
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[A l'occasion de30 jours pour écrire; #Dernières fois]
Seuls entre mille, des pulsations puissantes nous enivrent. L'atmosphère vibre et dans la foule transportée nos corps se défient, se jaugent et parfois se frôlent embrasant notre peau.
Sous les éclats de lune, les pupilles pleine d'étoiles, nos regards se poursuivent, se dissimulent et s'esquivent pour ne rien avouer... puis par surprise se se heurtent, se percutent lors de collisions cristallines.
Dans le fracas retentissant de nos iris on se confronte, on s'apprivoise, on s'enlace un instant captifs, laissant nos sourires se faire écho quand nos regards s'enfuient.
L'atmosphère vibre et seuls entre mille, on se délivre dans cette nuit pure et animale commune aux dernières fois.
Grain de Rien, 2023, à l'occasion de 30 jours pour écrire
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ernestinee · 8 months ago
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J'ai terminé il y a quelques jours "Croire aux fauves" de Nastassja Martin.
L'histoire d'une femme, anthropologue, qui lors d'une mission en Sibérie, se retrouve face à un ours. Confrontation sanglante dont chacun ressortira vivant. Elle a enfoncé son piolet sous sa fourrure alors qu'elle sentait la moitié de sa tête craquer sous les dents du fauve.
L'hospitalisation suit, en Russie puis en France, chaque pays ayant ses méthodes. On suit ensuite sa guérison psychologique, son introspection. La psychologie se mélange aux croyances propres à la Sibérie, les rêves frôlent la réalité, son ours la hante et elle se rend compte que désormais liés, elle hante également son ours.
"Il existe selon Clarence un sans-limites qui affleure à la surface du présent, un temps du rêve qui se nourrit de chaque fragment d'histoire qu'on continue d'y adjoindre. Il y a dans le monde une latence et un bouillonnement, semblables à la lave qui attend sous le volcan"
L'histoire m'a beaucoup plu, j'avais d'abord aimé ce côté "warrior" perçu dans le résumé et de ce point de vue, j'étais ravie.
On sent l'anthropologue qui analyse, retrace, contourne, et certains passages sont alambiqués avec cette sensation que parfois, elle s'installe dans sa bulle et écrit exclusivement pour elle-même.
⭐⭐⭐⭐
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nicolasdautrec · 10 days ago
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Sur un chemin d’ombre, le matin s’allonge,
Les champs noyés de brume, la forêt qui prolonge.
Aucun bruit, si ce n’est le cri étouffé
Des feuilles mortes sous un pas effacé.
Le ciel, une toile d’un gris égaré,
Sans couleur, sans éclat, juste un souffle voilé.
Un air froid caresse les branches endormies,
Le promeneur, seul, trace sa mélancolie.
Un corbeau s’élève dans l’air suspendu,
Se perd dans l’absence d’un soleil inconnu.
Le silence s’épaissit, complice et fidèle,
Compagnon d’errance sous l’aube irréelle.
Chaque détour est un rêve sans fin,
Chaque pas, une fuite loin du commun.
Là, hors du temps, sous un ciel immobile,
Le monde n’est plus qu’un murmure docile.
Les ronces s’accrochent, les fougères s’effacent,
Sous ses doigts qui frôlent l’étoffe de l’espace.
Et quand le jour s’éveille, sans promesse ni couleur,
La grisaille demeure, douce sœur du marcheur.
📷 : moi
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mrsines · 2 months ago
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L’instinct de vérité
Chapitre 3 -> Une enquête compliquée
»»————- ★ ————-««
Emily se trouve dans sa salle de cours, plongée dans ses pensées alors que la matinée s'écoule lentement. L'espace est vide, calme, presque trop calme, un contraste avec le tumulte intérieur qu'elle ressent.
C'est alors que Maya entre. La lumière de la pièce semble se concentrer sur elle, illuminant sa silhouette élégante. Elle porte une tenue simple, mais chaque mouvement qu'elle fait semble empreint de grâce. Emily, sans le vouloir, la fixe un instant, captivée par sa présence. Maya, comme si elle sentait le regard d'Emily, se tourne vers elle avec un léger sourire malicieux. L'espace entre elles semble se rétrécir.
Maya s'approche lentement, ses pas légers sur le sol, un air de défi dans ses yeux. Elle s'arrête juste devant Emily, et dans un souffle presque imperceptible, elle dit : "Alors, on a perdu sa langue, Cariña ?" L'ironie dans sa voix est délicieuse, et il y a cette touche de provocation qui fait frémir Emily, un mélange entre une question et un défi silencieux.
Avant même qu'Emily n'ait le temps de répondre, Maya se penche vers elle, et d'un geste fluide, elle l'embrasse. C'est un baiser inattendu, mais qui, dès le premier contact, prend Emily par surprise. Le monde autour d'elles semble disparaître. L'instant devient flou, comme si l'univers entier se concentrait sur cette rencontre, sur la douceur de la pression des lèvres de Maya contre les siennes.
Emily, tout d'abord figée, sent la chaleur envahir son corps. Le baiser, doux mais insistant, réveille une tension qu'elle n'avait pas anticipée. Puis, lentement, elle répond au baiser, ses lèvres se faisant plus audacieuses, emportées par un désir qui se déclare avec une intensité soudaine. Le souffle de Maya, chaud contre sa peau, la fait se perdre dans l'instant.
Les battements de son cœur s'accélèrent alors que, pour la première fois, Emily se laisse emporter par ce qui se passe entre elles. C'est comme si le monde extérieur n'existait plus, comme si elles étaient seules, enfermées dans une bulle où la réalité et l'interdit se confondent.
Leurs corps sont si proches maintenant que leurs respirations se mélangent. Emily se sent prise au piège de ses propres émotions, incapable de s'échapper de cette connexion qu'elle ne comprend pas, mais qu'elle ne veut pas rompre. Elle sait que ce n'est pas juste, que ce n'est pas normal, mais tout ce qu'elle ressent, c'est cette attirance, cette chaleur qui la traverse.
Le baiser entre Emily et Maya dure un instant qui semble suspendu, hors du temps. Le contact de leurs lèvres est à la fois tendre et exploratoire, comme si chacune cherchait à comprendre l'autre, à découvrir ce qui se cache derrière les barrières invisibles qu'elles ont érigées. Leurs souffles se mêlent et se perdent dans l'air, rendant l'atmosphère encore plus lourde, plus intense.
Maya, douce mais ferme, pose une main sur la nuque d'Emily, la guidant délicatement pour l'attirer encore plus près d'elle. Emily, d'abord hésitante, finit par répondre avec une tendresse et une urgence qu'elle n'aurait jamais cru ressentir dans ce contexte. Ses mains, presque involontaires, viennent se poser sur les hanches de Maya, comme si ce geste était une sorte de réconfort, une ancre qui la rattache à la réalité, même si cette réalité semble s'effacer dans l'instant.
Leurs corps se frôlent lentement, chaque mouvement est un langage silencieux, un dialogue à la fois sensuel et intime. Maya se colle légèrement à Emily, la chaleur de son corps contre le sien provoquant un frisson qui parcourt toute la colonne vertébrale d'Emily. Chaque respiration devient plus lourde, plus intense, comme si elles cherchaient à s'imprégner de l'autre, à fusionner dans ce moment unique.
Leurs lèvres se détachent légèrement, juste assez pour que leurs regards se croisent. Maya, son regard toujours aussi intense, glisse ses doigts sur la joue d'Emily, effleurant sa peau avec une douceur presque irréelle. Ses yeux brillent d'une lueur qu'Emily n'arrive pas à déchiffrer, mais qui la trouble profondément. Il y a dans ce regard un mélange de désir et de vulnérabilité, comme si Maya se dévoilait à elle dans une intimité pure et sans artifice.
Emily, les joues rougies par l'émotion, inspire profondément, cherchant à calmer les battements effrénés de son cœur. Elle a du mal à contrôler les sensations qui l'envahissent, une chaleur douce qui la submerge. Elle sent l'air entre elles se rétrécir, devenu trop lourd à porter, comme une promesse de quelque chose qui va au-delà de l'instant présent.
Maya, d'une lenteur exquise, déplace sa main le long du bras d'Emily, chaque mouvement calculé mais naturel, presque instinctif. Emily, encore plus captivée, la suit du regard, ressentant chaque touche comme une caresse invisible sur sa peau. Les doigts de Maya se faufilent sous le col de la chemise d'Emily, effleurant sa peau d'une manière si subtile, si envoûtante, qu'elle sent son souffle se couper.
Puis, avec une douceur infinie, Maya replace ses lèvres contre celles d'Emily. Cette fois, le baiser est plus long, plus intime, comme si le monde extérieur n'existait plus. Les mains d'Emily, tremblantes, viennent se glisser dans les cheveux de Maya, l'attirant encore plus près d'elle, cherchant à combler cet espace invisible mais si réel entre elles. Soudain, un bruit léger, un frisson de réalité, tira Emily de son rêve. Elle sursauta, la poitrine encore serrée, comme si l'intensité de ce moment l'avait suivie jusque dans le monde éveillé. Ses yeux s'ouvrirent brusquement et elle se retrouva, les draps enchevêtrés autour d'elle, dans son propre lit. Le calme de sa chambre la frappait, bien trop silencieux en comparaison à l'agitation de ses pensées. Elle inspira profondément, comme pour évacuer la chaleur de son rêve, mais la sensation persistait, une brûlure douce sur ses lèvres et un picotement dans sa peau.
Elle se redressa lentement, les mains se portant à son visage pour effacer cette confusion, comme si cela pourrait effacer ce qu'elle venait de vivre. Le rêve avait été si réel, chaque détail précis, chaque sensation encore ancrée dans sa mémoire. La chaleur du baiser, la douceur des gestes de Maya, cette connexion... tout était encore là, vibrant sous sa peau.
Elle serra les draps autour d'elle, se levant du lit d'un mouvement un peu brusque, cherchant à se remettre de l'émotion. Ce rêve... c'était comme un éclair dans une nuit tranquille, un désir qu'elle n'avait pas demandé mais qu'elle ne pouvait ignorer. Mais c'était un rêve, rien de plus. Rien de ce qui s'était passé n'était réel.
Le cœur d'Emily battait encore un peu plus vite, mais elle savait que le moment était passé. Elle devait se concentrer. Maya était une étudiante. Elle était là pour l'aider, pas pour se perdre dans des fantasmes nocturnes. Elle s'éclaircit la gorge, s'efforçant de chasser la chaleur qui persistait encore dans ses joues.
"Ce n'était qu'un rêve..." murmura-t-elle à voix haute, comme si dire ces mots à voix haute pourrait dissiper cette sensation persistante. Mais même en les prononçant, elle savait qu'elle se mentait à elle-même. Le trouble ne partirait pas si facilement.
⭒❃.✮:▹  ◃:✮.❃⭒
Maya se leva doucement, l'air un peu fatigué mais calme, comme si la nuit avait été un refuge pour elle. Elle se dirigea vers la salle de bain, sa silhouette gracieuse disparaissant derrière la porte. Emily, toujours un peu secouée par son rêve, se leva elle aussi, se forçant à se concentrer sur la routine du matin. Mais malgré ses efforts pour rester concentrée, ses pensées revenaient sans cesse à Maya.
La sonorité de l'eau qui coulait dans la douche fit écho dans l'appartement, une sorte de rappel, un contraste entre le calme et l'agitation dans l'esprit d'Emily. Elle se sentit absente, perdue dans ses pensées, jusqu'à ce que Maya ressorte enfin de la salle de bain.
Elle portait un simple legging noir et un t-shirt confortable, mais même dans cette simplicité, elle dégageait une beauté qui faisait tourner la tête. Maya se dirigea directement vers la cuisine, son allure nonchalante attirant une fois de plus l'attention d'Emily. En voyant ses mains se saisir des ustensiles, préparer son café, Emily ne put s'empêcher de les observer. Ses doigts, délicats et précis, semblaient presque hypnotiser Emily. Chaque geste semblait fluide, naturel, mais d'une manière inexplicable, c'était comme si tout dans la pièce ralentissait autour de Maya.
Emily détournait son regard, se concentrant sur son propre café, mais elle n'arrivait pas à faire taire les images du rêve qui tournaient en boucle dans sa tête. Ses lèvres... Emily les revit encore, frémissant légèrement en se rappelant la douceur de l'instant. Elle secoua la tête, comme pour s'éveiller, se ressaisir.
Maya, pourtant, semblait tranquille, comme si rien n'avait changé entre elles. Mais Emily ne pouvait pas ignorer l'effet que Maya avait sur elle. C'était plus fort que la simple amitié ou la gratitude qu'elle éprouvait. Elle sentit un pincement au fond de son ventre, une étrange chaleur, et elle savait que ces sentiments n'étaient pas simplement le fruit de la nuit passée.
"Le café est prêt", dit Maya, brisant le silence qui s'était installé. Elle sourit à Emily, ignorant sans doute l'intensité des pensées qui traversaient l'esprit de cette dernière.
Emily répondit par un sourire un peu nerveux, se forçant à rester ancrée dans le présent, à ne pas laisser ses pensées divaguer plus loin. "Merci", murmura-t-elle. Mais au fond d'elle, une question persistait : pourquoi ce rêve continuait-il de la hanter ?
Maya s'installa tranquillement à la table, jetant un coup d'œil furtif à Emily. Elle avait remarqué la légère gêne de cette dernière, l'atmosphère légèrement tendue qui flottait dans la pièce. Elle ne pouvait pas s'empêcher de sourire en voyant l'expression troublée d'Emily, comme si elle avait capté quelque chose que l'autre n'avait pas voulu montrer.
"Alors, de quoi avez-vous rêvé ?" demanda Maya d'un ton léger, presque taquin. Ses yeux pétillaient de curiosité, mais aussi d'un petit malicieux qu'Emily n'avait pas l'habitude de voir.
Emily rougit légèrement, le regard fuyant. Elle chercha ses mots, tentant de masquer la gêne qui commençait à se répandre dans tout son corps. "Je préfère ne pas le dire", répondit-elle, sa voix plus basse, comme si elle espérait que la conversation s'arrête là.
Mais Maya ne laissait jamais une occasion de taquiner passer. Elle lâcha un petit rire, bien plus doux que ce qu'Emily aurait pu imaginer, avant de lâcher sans détour : "Vu les bruits, je comprends que vous préfériez garder le silence."
Emily se figea, un frisson traversant son dos. Elle s'efforça de garder son calme, mais la remarque de Maya l'avait complètement déstabilisée. Elle tourna la tête vers Maya, cherchant à lire son expression, mais la brune semblait bien trop décontractée, comme si elle venait de faire une simple remarque.
Avant même qu'Emily ne puisse répondre, Maya poursuivit, un sourire en coin qui ne faisait qu'amplifier l'ambiguïté de la situation. "Je ne sais pas de qui vous avez rêvé, mais c'était bon, on dirait."
Les mots résonnèrent dans la pièce, un sous-entendu que Emily ne pouvait ignorer. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, et elle se retrouva à lutter pour maîtriser la chaleur qui montait dans ses joues. Ses pensées se mélangèrent, se bousculant dans son esprit, tandis qu'elle se demandait si Maya était sérieuse ou si elle continuait de jouer avec elle.
Elle prit une inspiration lente, tentant de reprendre le contrôle de la situation. "Maya, tu ne devrais pas dire des choses comme ça." Sa voix tremblait un peu, et elle se maudit intérieurement pour ne pas avoir l'air plus ferme.
Maya la regarda fixement, le sourire toujours présent. "Oh, je ne veux pas vous mettre mal à l'aise, mais je vous assure que je vous ai entendue. C'est normal, non ? Les rêves sont faits pour ça, non ?"
Emily, qui n'avait jamais été aussi gênée dans cette situation, baissa la tête. Elle savait que Maya ne voulait pas vraiment la mettre dans une position inconfortable, mais le regard et les sous-entendus étaient devenus un peu trop évidents.
"Tu devrais vraiment arrêter", souffla Emily, les yeux fixés sur son café, espérant que ce petit moment de gêne se dissiperait aussi rapidement qu'il était arrivé.
Mais Maya, l'air toujours aussi détendue, hocha la tête. "D'accord, d'accord... mais je ne peux pas m'empêcher de me demander, Emily, pourquoi est-ce que tu réagis comme ça ?"
Emily se mordit la lèvre, cherchant à éviter le regard insistant de Maya. Ce n'était pas juste l'effet du rêve, c'était la proximité, l'intensité dans l'air entre elles qui la perturbait.
"Parce que... parce que c'est compliqué", finit-elle par avouer, sa voix faible, presque une confession.
Le silence s'installa un instant, lourd de significations non dites, avant que Maya ne reprenne la parole, cette fois d'une voix plus douce, mais tout de même perçante.
"Tu sais, Emily... Tu n'as pas à avoir honte de ce que tu ressens. Je sais bien que ce n'est pas facile, mais ça ne veut pas dire que ça ne vaut pas la peine."
Emily ne répondit pas, mais ces mots résonnèrent longtemps dans son esprit, l'âme à la fois perturbée et curieuse.
Maya, bien consciente de l'effet qu'elle avait sur Emily, décida d'accentuer un peu plus la taquinerie. Elle se pencha légèrement en avant, son regard brillant d'espièglerie, et se permit de continuer sur sa lancée. 
"Allez, Emily, ne sois pas timide. Tu peux bien me dire ce que tu pensais, non ?"
Elle observait chaque réaction d'Emily, le rouge qui montait sur ses joues, le silence gêné qui s'était installé autour d'elles. Maya savait pertinemment qu'elle était en train de la pousser dans ses retranchements, mais cela l'amusait. Elle avait toujours aimé tester les limites des gens, mais surtout celles d'Emily, qui avait cette manière si sérieuse de toujours vouloir tout contrôler.
Chaque mot de Maya semblait comme une invitation à plonger plus profondément dans les images qui envahissaient l'esprit d'Emily, des souvenirs de ce rêve intense et envoûtant qu'elle ne pouvait tout simplement pas oublier. Les scènes, les sensations, tout cela revenait dans un tourbillon irrésistible. Emily sentit son cœur s'emballer, son corps se raidir à mesure que les souvenirs du rêve la submergeaient.
Mais avant qu'elle n'ait le temps de reprendre totalement ses esprits, son téléphone vibra sur la table, interrompant ce moment tendu. Emily le saisit rapidement, presque avec soulagement, pour voir que c'était un message de Luke.
 "Sauvé par le gong", murmura-t-elle à elle-même, un petit sourire de gratitude apparaissant sur ses lèvres.
Elle attrapa son téléphone et décrocha, espérant que la conversation avec Luke lui permettrait de se recentrer et d'échapper à la pression de la situation avec Maya. 
"Luke", dit-elle d'une voix un peu trop forte, comme si elle voulait se rassurer elle-même. "Salut, qu'est-ce qui se passe ?"
Maya, un léger sourire en coin, la laissa faire. "Sauvé à la dernière seconde," dit-elle d'un ton moqueur, avant de se détendre dans son siège. "Tu sais, je pensais qu'on était assez proches pour discuter sérieusement."
Emily lança un regard furtif à Maya, un mélange de frustration et de reconnaissance. "Pas maintenant, Maya", souffla-t-elle en secouant la tête, mais elle ne pouvait pas totalement se débarrasser du sourire qui se dessinait sur ses lèvres. 
Le rêve, la situation, les taquineries... tout cela devenait un peu trop à gérer d'un seul coup.
Elle tourna son attention vers Luke, espérant que son appel serait la distraction dont elle avait besoin.
Emily écouta attentivement Luke, le téléphone pressé contre son oreille, sentant son cœur s'accélérer à mesure qu'il expliquait la situation. Elle ferma les yeux un instant, essayant de rassembler ses pensées.
"Emily, il y a eu un meurtre cette nuit," commença Luke, sa voix grave. "Les détails sont encore flous, mais il semble que le modus operandi corresponde exactement à celui du tueur dont vous avez parlé dans votre cours. Celui qu'on a étudié. C'est trop ressemblant pour être une coïncidence."
Les paroles de Luke frappèrent Emily comme un coup de poing. Elle se redressa dans sa chaise, soudainement alerte, son esprit se réactivant. Ce qu'elle venait de vivre dans le rêve semblait lointain et presque irréel comparé à la réalité qui la frappait à présent.
"Tu veux dire que quelqu'un a repris les mêmes méthodes ? Utilisé les mêmes signaux, les mêmes symboles ?" demanda-t-elle, un frisson parcourant sa nuque.
"Exactement," répondit Luke. "On a trouvé une victime dans une ruelle à quelques kilomètres de chez vous. Tous les indices pointent dans cette direction. Je te conseille de venir voir ça. On a besoin de ton expertise. Et je pense que ça pourrait concerner certains de tes étudiants, Emily. Ce n'est peut-être qu'une question de temps avant que ça ne touche quelqu'un que tu connais."
Un silence lourd s'installa quelques instants. Emily sentit son estomac se nouer. Elle savait que cette situation était loin d'être un simple cas d'école. Cela devenait bien plus personnel. Et elle n'avait même pas encore eu le temps de digérer tout ce qui venait de se passer avec Maya, tout ce qu'elle ressentait. Emily ferma les yeux un instant, se ressaisissant rapidement. 
"Je vais en informer mes élèves, Luke. Je vais leur expliquer la situation sans paniquer. Mais pour l'instant, garde-moi informée dès que tu en sais plus. On ne peut pas se permettre de manquer un seul détail."
"Compris," répondit Luke avant de raccrocher.
Emily posa son téléphone, se sentant un poids sur ses épaules. Elle se tourna vers Maya, qui attendait patiemment. Maya semblait inquiète, mais elle n'osait pas poser de questions.
"On doit partir pour le cours," dit Emily, se redressant. "Je vais informer les élèves de la situation, mais tout en restant calme. Je veux qu'ils restent concentrés."
Maya acquiesça, mais son visage trahissait une légère inquiétude. "Tu vas leur dire ce qui se passe ?"
Emily la regarda avec un regard rassurant. "Je vais leur dire ce qu'ils doivent savoir. Mais tu restes calme et en sécurité ici. Si tu veux, tu peux même rester un peu à l'écart et ne pas assister à ce cours."
Maya secoua la tête. "Non, je préfère être là, et puis, ça va sûrement m'occuper l'esprit."
Emily acquiesça. "D'accord, mais tu dois me promettre que tu ne feras rien de risqué. Laissez les choses se faire."
Après un dernier regard échangé, elles quittèrent l'appartement et montèrent dans la voiture d'Emily. Le trajet jusqu'à l'université se fit dans un silence relatif. Emily, concentrée, savait que la situation devenait de plus en plus délicate. Elle devait garder le contrôle, mais les événements se précipitaient.
Luke et JJ commencèrent à interroger les étudiants dans la salle de classe, mais cette fois, tout se passait en privé. Les autres élèves étaient restés à leurs places, travaillant sur leurs devoirs ou discutant entre eux, inconscients des interrogatoires en cours.
Emily observait la scène de loin, légèrement frustrée mais aussi attentive. Elle savait que même si Maya était apparemment calme et détendue, cette situation n'était pas facile pour elle. Maya, en particulier, semblait plus à l'aise que la plupart des étudiants dans ce genre de situation.
Luke, avec son ton habituel, entama les interrogatoires. "Maya," commença-t-il en la regardant avec un sourire en coin, "tu sais pourquoi on te pose des questions, non ?"
Maya se contenta de sourire légèrement, une lueur d'amusement dans les yeux. "Vous êtes là pour vérifier si j'ai tué quelqu'un ? Parce que si c'est le cas, je vous assure que ce n'était pas moi."
JJ roula des yeux mais sourit aussi. "Non, ne t'inquiète pas, tu n'es pas suspecte, mais on doit être sûrs de toutes les pistes. Ce genre de situation, ça nécessite des vérifications."
Maya haussait les épaules, imperturbable. "Je n'ai même pas de temps pour commettre des crimes, je suis trop occupée avec mes devoirs. Vous savez, comme tout le monde dans cette salle."
Luke, qui semblait à la fois amusé et intrigué par la réaction détendue de Maya, la scrutait un moment. "C'est ce qu'on verra. Mais, sérieusement, tu étais où la nuit du meurtre, Maya ?"
Maya se leva légèrement, cherchant une réponse dans les airs. "Dormir, à une heure décente, comme un élève modèle," répondit-elle avec un sourire espiègle. "Alibi béton, non ?"
JJ sourit en secouant la tête. "On va vérifier ça, bien sûr, mais t'inquiète, tu n'es pas dans notre radar. C'est juste une procédure standard."
Maya, un peu trop calme pour que cela ne soit pas suspect, prit un air plus sérieux. "Je vous le dis, je suis dans ma chambre toute la nuit, à réviser mes cours. Si vous cherchez quelqu'un, ce n'est pas moi."
Luke ne put s'empêcher de sourire devant l'assurance de Maya. "Bien, on verra. Mais je te conseille de ne pas prendre ça à la légère, Maya. On doit vérifier tout le monde, même les plus jeunes."
Maya lui lança un regard amusé. "Je vous jure, si vous vérifiez mes révisions de criminologie, vous allez voir que je suis la dernière personne à être impliquée dans un meurtre. Vous pourrez toujours me trouver en train d'étudier des cas criminels, mais je ne compte pas faire partie de l'un d'entre eux."
"Ok, d'accord," conclut Luke, souriant. "Mais tu sais, la meilleure façon de ne pas avoir de problèmes avec nous, c'est de ne jamais mentir."
Maya haussait les épaules avec une expression innocent. "Je n'ai rien à cacher. Promis."
Emily, toujours en retrait, avait observé cette conversation silencieusement. Elle savait que Maya était suffisamment maligne pour se sortir de n'importe quelle situation, mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander si quelque chose lui échappait.
"Tu vois, Emily, rien à signaler," dit JJ, lançant un dernier regard à Maya avant de se tourner vers Emily. "Elle est claire."
Emily, qui était restée silencieuse pendant l'interrogatoire, répondit par un léger hochement de tête, mais son esprit était ailleurs. "D'accord, mais on doit toujours être vigilants. Ce meurtre... il y a quelque chose de plus, je le sens."
Maya se rassit à sa place, un léger sourire toujours sur les lèvres, comme si tout cela n'était qu'une simple formalité. Elle lança un regard à Emily, et leur échange silencieux montrait qu'Emily n'était pas dupe. Il y avait plus à cette histoire qu'elles ne voulaient bien l'admettre.
Mais pour l'instant, elles avaient tout fait pour que Maya soit écartée de toute suspicion. Emily savait cependant que le plus dur restait à venir. Maya sortit de la salle d'interrogatoire, légèrement soulagée que les questions aient cessé pour l'instant. Elle se dirigea vers sa place, mais juste au moment où elle passait près de l'entrée, elle tomba sur Rossi, qui arrivait avec son devoir dans les mains. Il la regarda, un sourire en coin, et lui tendit le papier.
"Alors, c'est bien toi qui as fait ce devoir, hein ?" demanda Rossi, un peu moqueur mais visiblement impressionné par le travail de Maya.
Maya hocha la tête sans hésiter, un petit sourire sur ses lèvres. "Bien sûr, c'est mon travail, comme toujours."
Emily, qui se tenait à proximité, observa la scène avec une lueur de fierté dans les yeux. "Tu vois ? Quand je dis que c'est l'une de mes meilleures élèves." Elle lança un regard à Rossi, comme si elle se vantait de ses élèves brillants.
Rossi, impressionné par la réponse de Maya et le devoir qu'il avait entre les mains, leva les yeux vers elle. "Je dois avouer que je suis vraiment impressionné, Maya. Ce travail est exceptionnel. Et si jamais tu envisages de faire un stage avec nous à l'avenir, ce serait avec grand plaisir." Il lui offrit un sourire sincère.
Maya, un peu surprise mais flattée, lui répondit en esquissant un léger sourire. "Merci, Rossi. Je n'avais pas pensé à ça, mais pourquoi pas ? Ça pourrait être intéressant."
Emily, qui observait attentivement l'échange, sentit une petite fierté monter en elle. Elle savait que Maya avait un potentiel énorme et que son avenir dans ce domaine était prometteur. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire un peu plus largement en pensant à tout ce qu'elle pourrait accomplir.
"Alors, Maya," dit Rossi en se dirigeant vers la porte de la salle, "je vais poser ton devoir sur mon bureau et je reviendrai plus tard pour discuter de tout ça. Continue comme ça, tu fais un excellent travail."
Maya acquiesça, et après qu'il soit parti, elle se tourna vers Emily avec un léger sourire. "Ça fait plaisir d'entendre ça, même si je suis loin d'être parfaite."
Emily secoua la tête, toujours avec un sourire. "Ne sous-estime pas ce que tu fais, Maya. Tu as un talent naturel, et je pense que ce stage avec nous serait une excellente opportunité pour toi. Mais on verra cela plus tard."
Maya acquiesça et se remit à son travail, tandis qu'Emily la regardait un instant, pensant à tout ce qu'elles avaient traversé ensemble et aux défis à venir. Luke et JJ attendirent quelques instants après que Maya ait quitté la salle d'interrogatoire, puis se tournèrent vers Emily, qui rangeait des papiers à l'autre bout de la pièce. Ils échangèrent un regard complice avant de s'approcher d'elle, un sourire amusé sur leurs visages.
"Alors, Emily," commença Luke d'un ton taquin, "comment ça va avec ta star de l'élite criminologique ?"
Emily tourna lentement la tête vers eux, l'air un peu surprise par leur remarque. "De quoi parlez-vous ?" demanda-t-elle, feignant l'ignorance.
JJ, ne perdant pas une seconde, lança avec un sourire moqueur : "C'est pas tous les jours qu'on voit quelqu'un étudier le comportement criminel avec autant de... passion. Tu sembles particulièrement attentive à Maya. Et c'est pas juste son devoir qui t'intéresse, non ?"
Emily rougit légèrement, gênée par leurs insinuations. "Arrêtez de rigoler, vous deux. Maya est juste une de mes meilleures élèves, c'est tout. Je suis préoccupée par son bien-être après ce qu'il s'est passé."
Luke, avec un sourire en coin, ne se laissa pas démonter. "Ah, c'est ça... Mais tu sais, parfois, les 'élèves' sont plus que des simples étudiants. Surtout quand ils ont un... je dirais, 'charme' particulier, non ?"
Emily, bien que sur la défensive, sentit une légère nervosité la gagner. Elle croisa les bras et répondit sèchement : "Je n'ai aucune idée de ce que vous insinuiez. Maya a vécu des choses difficiles, et c'est mon rôle de veiller sur elle."
JJ se pencha en avant, amusé, et ajouta : "Oh, on ne doute pas de tes bonnes intentions, Emily. Mais tu dois avouer que la façon dont tu regardes Maya... c'est un peu plus que de la simple inquiétude professionnelle, non ?"
Emily ne savait pas comment réagir. Elle se contenta de les fixer un instant, essayant de masquer la gêne qui commençait à se lire sur son visage. "Vous êtes vraiment incorrigibles tous les deux," dit-elle finalement, en secouant la tête avec un sourire contrit.
Luke haussait les sourcils. "Peut-être. Mais il y a quelque chose de fascinant là-dedans, n'est-ce pas ?"
Emily, bien qu'un peu perturbée par leurs taquineries, se força à sourire et répondit d'un ton plus ferme : "Bon, j'ai d'autres choses à faire. Et vous aussi, si je me souviens bien. Retournez au travail."
JJ et Luke échangèrent un dernier regard complice avant de se détourner d'elle. "D'accord, d'accord. Mais tu sais qu'on est là si tu veux en parler, Emily. On est toujours là pour toi... surtout quand tu veux nous avouer des secrets."
Emily roula des yeux, mais ne répondit pas. Elle était soulagée de les voir partir. Mais au fond d'elle, elle ne pouvait s'empêcher de repenser à la conversation, et à l'étrange sensation qui l'envahissait chaque fois qu'elle pensait à Maya. Elle secoua la tête, essayant de chasser ces pensées et de se concentrer sur le travail à venir.
⭒❃.✮:▹  ◃:✮.❃⭒
Dans l'après-midi, alors qu'Emily terminait un dossier dans son bureau, son téléphone vibra. Elle leva les yeux, voyant une notification qui l'informa d'un message d'un numéro inconnu. Intriguée, elle ouvrit le message, et une tension immédiate se fit sentir. C'était Marcus Alvarez.
"Je sais où est ma fille. Si tu crois que tu peux jouer avec elle, tu te trompes. Tu n'as aucune idée de ce que tu risques si tu creuses trop profondément dans cette histoire. J'espère que tu es prête à en assumer les conséquences."
Les mots résonnaient dans l'esprit d'Emily alors qu'elle les relisait. Son instinct de profiler lui disait que Marcus n'était pas du genre à faire des menaces à la légère. Sans perdre de temps, elle décida d'appeler Maya pour s'assurer qu'elle était en sécurité, mais avant qu'elle ne puisse composer son numéro, la porte de son bureau s'ouvrit brusquement.
C'était Marcus, et il ne semblait pas ravi de la trouver ici.
"Emily Prentiss," lança-t-il d'un ton grave, "nous devons parler."
Emily se leva immédiatement de son siège, enfilant son air le plus professionnel, bien que l'appréhension se soit emparée d'elle. Elle savait qu'il ne viendrait pas juste pour une simple conversation.
"Je vois que vous avez trouvé mon numéro," dit-elle calmement, tout en cachant l'énervement qui commençait à bouillonner en elle. "Si vous êtes ici pour me menacer, sachez que ça ne fonctionne pas avec moi."
Marcus la fixa droit dans les yeux. "Je ne suis pas ici pour faire de menaces, Emily. Je suis ici pour te prévenir. Ma fille est sous ma responsabilité, et je ne permettrai à personne de jouer avec elle. Surtout pas quelqu'un du FBI."
Emily croisa les bras, ne cédant pas à la pression de son regard. "Maya est une adulte, et elle est en sécurité ici. Elle a besoin d'aide, Marcus. Ce que tu fais à ta famille, à ta fille, c'est dangereux. Je ne vais pas rester les bras croisés."
Marcus fit un pas en avant, sa voix se faisant plus menaçante. "Tu veux vraiment jouer à ce jeu ? Tu penses que tu peux t'en sortir sans conséquences ? Tu ne sais pas dans quoi tu mets les pieds, Emily. Tu n'as aucune idée de ce que mon monde implique. Si tu crois que tu peux creuser et t'attirer des ennuis, sache que je protégerai ma famille par tous les moyens."
Emily sentit une bouffée de colère monter en elle, mais elle garda son calme. "Je protège aussi les gens, Marcus. Maya a droit à une chance de vivre sa vie loin de tout ça. Si tu tiens à elle, tu ferais bien de la laisser partir."
Marcus éclata de rire, mais ce n'était pas un rire de quelqu'un qui trouvait les choses amusantes. "Tu ne comprends toujours pas, n'est-ce pas ? Tu t'attaques à bien plus gros que toi. Si tu veux continuer à t'immiscer dans ma vie, tu devras vivre avec les conséquences."
Emily se tint droite, son regard fixant Marcus avec défi. "Je suis prête à prendre ce risque," répondit-elle calmement, sa voix froide et déterminée.
Marcus la dévisagea un instant, et un silence lourd s'installa entre eux. Finalement, il tourna les talons et s'éloigna sans un mot, mais avant de quitter la pièce, il se retourna une dernière fois.
"Tu crois vraiment que tu peux nous sauver, Emily ? Tu crois vraiment que tu peux sauver Maya ? Attends-toi à des ennuis, et sache que cette histoire ne s'arrêtera pas ici."
Lorsque la porte se ferma derrière lui, Emily se laissa tomber dans son fauteuil, son esprit tournant à toute vitesse. Elle savait que ce n'était que le début d'une confrontation beaucoup plus grande. Mais une chose était certaine : elle n'allait pas se laisser intimider.
Après avoir passé une matinée tendue à l'école, Maya et Diego profitèrent de leur pause de trois heures. Maya, sentant le besoin de se vider l'esprit, accepta l'invitation de Diego à venir chez lui. Le trajet se fit en silence, mais une fois arrivés, l'atmosphère se détendit légèrement.
Diego ouvrit la porte de son appartement, et Maya entra, posant son sac sur le canapé. Elle se laissa tomber à côté de lui, son regard fuyant et préoccupé.
"Alors... tu veux vraiment en parler ?" demanda Diego, ses yeux fixant Maya avec une inquiétude évidente.
Maya soupira, massant ses tempes comme si chaque pensée lui faisait mal. "Je n'arrive pas à m'en sortir, Diego. Tout est tellement compliqué. D'un côté, il y a mon père, et de l'autre, il y a cette vie que j'essaie de fuir. Emily essaie d'aider, mais... je me sens comme un piège dans un piège. Et après ce que Marcus a dit, je ne sais plus quoi faire."
Diego secoua la tête, visiblement contrarié. "Tu sais qu'Emily est là pour toi, Maya. Elle veut vraiment t'aider, et je suis sûr qu'elle fera tout pour que tu sois en sécurité. Mais ce n'est pas facile, je sais. Marcus... c'est un gros morceau. Il a des connexions, des hommes qui l'écoutent. Mais tu n'es pas seule. Pas maintenant."
Maya baissa les yeux, prenant un moment pour réfléchir aux paroles de son ami. "C'est juste... tout est tellement incertain. D'un côté, il y a mon père qui est prêt à tout pour me garder sous contrôle, et de l'autre, il y a Emily, qui essaie de me protéger mais ne sait même pas tout. Je n'ai même pas eu le temps de tout lui dire. Et je ne veux pas qu'elle ait des ennuis à cause de moi."
Diego la regarda avec un sourire rassurant. "Tu ne dois pas tout porter sur tes épaules, Maya. Emily est une femme forte, elle sait ce qu'elle fait. Et moi, je suis là aussi. Tu n'as pas à tout gérer seule. Si Marcus veut te faire du mal, tu sais que tu as des gens autour de toi prêts à l'arrêter. Tu peux compter sur moi."
Maya le regarda, touchée par ses mots, mais une angoisse se lisait dans ses yeux. "Mais est-ce que ça suffit ? Est-ce que je peux vraiment m'en sortir sans que tout s'effondre autour de moi ?"
Diego la fixa, un brin de détermination dans sa voix. "Maya, regarde-moi. Tu es plus forte que tu ne le penses. Oui, tu vas devoir prendre des décisions difficiles, mais ne t'inquiète pas, on va traverser ça ensemble. Emily, moi, et même les autres. Tu n'as pas à le faire seule."
Maya se mordit la lèvre, puis hocha la tête lentement, consciente qu'il avait raison. "Je... je vais essayer. Je ne veux pas mettre tout le monde en danger, mais je ne veux pas finir dans la même situation qu'avant."
Diego lui prit la main, serrant doucement. "Tu ne finiras pas là, Maya. Et tu sais ce qu'on dit, il n'y a pas de mal à demander de l'aide. On va s'en sortir. T'es pas seule."
Ils restèrent là un moment, dans le calme de l'appartement, laissant les mots de Diego résonner en Maya. La situation était loin d'être simple, mais pour la première fois, elle se sentait un peu moins seule dans cette bataille. Et même si l'avenir restait incertain, elle savait qu'elle avait des alliés à ses côtés.
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Le soir était arrivé, et Maya était de retour chez Emily, mais malgré la sécurité qu'elle ressentait dans l'appartement de la profiler, son esprit était loin de se détendre. Les événements de la journée, notamment le meurtre découvert et les liens possibles avec son père et Clay, la tourmentaient. Chaque détail qu'elle avait appris en cours, chaque observation faite par Emily, laissait entrevoir une connexion inquiétante avec le monde criminel qu'elle cherchait désespérément à fuir. Le meurtre n'était peut-être pas juste un simple crime isolé, mais quelque chose de beaucoup plus personnel, un écho de la violence et des menaces qui régnaient dans sa propre famille.
Emily, de son côté, avait remarqué que Maya était particulièrement distraite ce soir-là. Elle l'observait sans insister, sachant que Maya était en proie à de nombreuses préoccupations. Emily essayait de garder une attitude rassurante, mais quelque chose dans le comportement de Maya, sa nervosité évidente, la mettait mal à l'aise.
Maya se leva de la table où elles avaient partagé un dîner simple mais agréable, excusant sa soudaine envie de prendre l'air. Emily la suivit du regard, inquiète mais ne disant rien. Maya se dirigea vers la fenêtre, son regard perdu dans la rue en contrebas, cherchant des réponses dans la lueur vacillante des lampadaires.
Alors qu'Emily se dirigeait vers la cuisine pour nettoyer, Maya glissa discrètement son téléphone portable de sa poche et commença à taper un message. Elle avait besoin de réponses, mais elle savait que demander de l'aide à Emily pourrait l'entraîner dans quelque chose de bien plus sombre et dangereux. Elle n'était pas prête à lui révéler tout ce qu'elle savait, pas encore. Elle n'était pas sûre de pouvoir lui faire confiance entièrement, même si Emily était sans doute la personne la plus proche de la vérité.
"Maya, ça va ?" appela Emily, se retournant pour la regarder.
"Oui, oui, juste... besoin de réfléchir un peu," répondit Maya, forçant un sourire.
Emily la regarda un instant, mais décida de ne pas insister. Elle savait que Maya avait ses propres démons et qu'elle devait les affronter à sa manière. Mais dans son cœur, Emily ne pouvait s'empêcher de ressentir qu'elle était sur le point de découvrir quelque chose de crucial, quelque chose que Maya n'avait pas encore osé lui dire.
Sans que Maya ne s'en rende compte, Emily observait la jeune femme avec une inquiétude croissante. Elle sentait que quelque chose n'allait pas, mais elle n'était pas prête à forcer les choses. Elle lui avait déjà montré qu'elle était là pour elle, et elle espérait qu'un jour, Maya lui ferait confiance pour lui confier ce qu'elle cachait.
De son côté, Maya avait envoyé un message à un ancien contact, une personne qui connaissait bien les réseaux criminels et qui pourrait peut-être lui fournir des informations sur les liens entre son père, Clay, et le meurtre. Elle savait qu'elle prenait un risque énorme, mais elle n'avait plus le choix. Le destin semblait vouloir la pousser dans cette direction, et elle ne pouvait pas se permettre de rester dans l'ignorance.
"Je dois en savoir plus," pensa-t-elle en serrant son téléphone dans ses mains.
Maya se glissa hors du canapé, se faufilant discrètement dans la pièce où Emily était occupée à lire des documents. Elle ne voulait pas que la profiler remarque qu'elle était de nouveau plongée dans ses pensées sombres. La décision était prise. Elle devait savoir la vérité, coûte que coûte. Si elle ne le faisait pas, tout ce qu'elle avait tenté de fuir risquait de la rattraper, de la détruire.
Elle se dirigea vers la petite table dans l'angle de la pièce, où elle avait discrètement posé son téléphone plus tôt. Maya s'assura qu'Emily ne la regardait pas avant de le saisir, son cœur battant plus fort dans sa poitrine. Les mains légèrement tremblantes, elle chercha les numéros de personnes qu'elle n'avait pas contactées depuis un moment : des anciennes connaissances de son père, des gens dans le milieu, des informateurs qui, même si Maya ne les considérait pas comme des amis, pouvaient l'aider à comprendre si le meurtre était lié à son père ou à ses activités.
Elle composa rapidement le premier numéro sur sa liste.
"Allô ? C'est Maya. Écoute, je n'ai pas beaucoup de temps, mais il faut que tu me dises tout ce que tu sais sur un meurtre. Le modus operandi, les détails. Je dois savoir si ça a un lien avec la mafia ou... si mon père est impliqué," chuchota-t-elle presque, se méfiant de chaque son autour d'elle.
La voix à l'autre bout du fil se fit silencieuse quelques instants, puis un rire nerveux s'échappa de la bouche de son interlocuteur.
"Tu veux vraiment savoir ce que j'en pense ? C'est risqué, Maya... très risqué. Mais... regarde, je vais te dire ce que je sais. Y a des rumeurs, et ces meurtres, ils portent la marque d'un gars qui a l'habitude de laisser sa signature. Ce ne serait pas la première fois que ça arrive."
Maya écouta attentivement, notant chaque mot. Elle savait que ces informations étaient cruciales. Le nom du tueur qui avait imité les meurtres du passé, les liens possibles avec son père, tout cela se formait lentement dans son esprit. Mais elle ne voulait pas paraître trop curieuse. Si quelqu'un l'entendait ou savait qu'elle était impliquée dans cette enquête, sa vie serait en danger. Les mots de Diego résonnèrent dans sa tête : "Fais attention, Maya. La mafia, ça ne pardonne pas."
Elle raccrocha le téléphone, mais une vague d'angoisse s'empara d'elle. Si son père était vraiment lié à ces meurtres, si Clay l'était aussi, tout ce qu'elle avait tenté de fuir depuis des années allait l'engloutir de plein fouet. Elle n'était pas sûre d'être prête à affronter cette réalité. Mais elle devait continuer à creuser, ne serait-ce que pour protéger Emily, pour se protéger elle-même.
Sans perdre de temps, Maya lança une recherche en ligne sur le meurtre, consultant des forums et des rapports anonymes. Elle interrogea aussi quelques contacts plus personnels, ceux qui étaient toujours prêts à lui fournir des informations en échange de services.
Dans chaque conversation, elle était extrêmement prudente, ne laissant aucune piste la relier à Emily ou à la police. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle ne pouvait plus ignorer les connexions entre la mafia et les meurtres récents. Si cela avait un lien avec Clay, il serait bien plus dangereux qu'elle ne l'avait imaginé.
Pendant ce temps, Emily était absorbée par ses propres pensées, ignorant totalement l'enquête secrète de Maya. Elle passait en revue les détails du meurtre et préparait les prochains cours pour ses élèves, mais une partie de son esprit n'arrivait pas à se détacher de Maya. Chaque petit détail de son comportement, ses silences, ses regards, tout cela la perturbait.
Elle savait que Maya lui cachait quelque chose. Et au fond d'elle, Emily ne pouvait s'empêcher de ressentir que la vérité, peu importe combien elle pourrait la faire souffrir, devait éclater au grand jour.
⭒❃.✮:▹  ◃:✮.❃⭒
Le matin suivant, alors que Maya se rendait à l'université, une rumeur courait déjà dans les couloirs. Tous les étudiants étaient sur le qui-vive, murmures et regards furtifs s'échangeaient au gré des groupes. Maya se sentit soudainement mal à l'aise, comme si tout le monde savait quelque chose qu'elle ignorait.
Dans le hall principal, un grand panneau d'affichage avait été recouvert d'un morceau de papier blanc. Le mot "lire" était écrit en lettres rouges, grandes et frappantes. Maya s'approcha avec précaution, un pressentiment grandissant. Lorsqu'elle déchira le papier, une note manuscrite se révéla, inscrite dans une écriture nette et délibérée :
"Tous les secrets ont un prix. Vous avez tous cru que vous pouviez fuir la vérité, mais vous avez tort. Personne n'échappe à ce qui doit arriver."
‿︵‿︵ʚɞ『FIN』ʚɞ‿︵‿︵
Et voilà, c'est la fin de ce chapitre. J'espère que vous l'avez apprécié. N'hésitez pas à partager vos impressions, positives ou négatives, je les accueille avec plaisir.
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ouba47 · 2 months ago
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Dans le silence, l'attente s'éveille,
Un frisson léger, un désir sans pareille.
Les regards se croisent, promesses en suspens,
L'érotisme approche, doux et troublant.
Les mains qui frôlent, les cœurs en émoi,
Dans ce moment volé, je rêve de toi.
Quand enfin tu es là, le temps se suspend,
Dans l'attente, j'ai aimé, et maintenant, nous sommes.
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espritlibreetcontraire · 3 months ago
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Dans les méandres du virtuel, où les mots se tissent et les idées se frôlent, certains modérateurs s’érigent en gardiens absolus. Sous le voile de la protection, ils traquent les mots comme des menaces, effaçant, bannissant, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un murmure uniforme. Sous prétexte de préserver, ils asphyxient toute dissidence, refusant d'entendre les nuances. Leurs filtres deviennent des murs, infranchissables, où l’expression se heurte aux limites de leurs propres peurs. Et ainsi, les voix se taisent, et les idées s'étiolent, écrasées par une censure qui, au lieu de protéger, étouffe le monde qu’elle prétend servir.
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jeanchrisosme · 8 months ago
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Il existe des regards qui se croisent, des caresses qui se frôlent, des pensées qui s’embrassent et des silences qui se parlent !
Laura Maria Ardelean
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ghostashade-blog1 · 1 year ago
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"Embrasse" (2023) 🎨
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"Les fleurs s'entrecroisent et les corps se frôlent. Au delà de la palette qui remplit notre regard, c'est en fait le sens du toucher qui colorise notre perception. La chaleur se vit en technicolor"
Acrylique sur papier A2
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e642 · 1 year ago
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Comme un fantôme, je ne suis qu'une silhouette, une ombre que seuls le soleil ou les lampadaires font ressurgir. J'erre entre le chemin de la fac et mon appartement, comme une âme en peine. Chaque reflet dans le miroir me fait réfléchir. Je ne peux pas m'empêcher de me demander qui est cette fille. Toujours aussi étonnée de réaliser que tout est tellement automatique que je ne pense même plus à ce que je fais. Je le fais juste et, des fois, j'ai un instant de lucidité et je me sens surprise. Surprise d'être dans cette ville, surprise d'être assise dans cet amphi, surprise de faire les courses au aldi du coin de la rue. Cette vie la ne m'intéresse pas plus que l'autre, elle me coûte différemment. Je reste persuadée que je vais me réveiller ailleurs, avec quelqu'un d'autre, dans un autre appartement, un autre monde. Les angoisses existentielles reviennent si violemment que je ne sais pas où me mettre. Toutes ces vies qui me frôlent, qui disparaissent, qui agonisent partout, c'est un calvaire de faire partie de ça. D'assister à ça. D'être associée à ça. Je me sens monstrueuse d'exister vu ce que la plupart de l'humanité a investi dedans. Est ce que je me serais trompée ? Est ce que les gens, à force de se confronter à l'inconsistance de leur existence, perdraient le sens de la gravité de leurs actes ? Je ne sais pas, je me demande si on est pas tous en train de devenir fous face à notre gestion médiocre du non sens de tout.
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claudehenrion · 9 months ago
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Où avons-nous perdu les pédales ? ( II ): L'islam(isme).
Résumons : La société française s'effondre sous nos yeux, dans un vaste dévoiement injustifiable de forces obscurantistes qui disent trouver dans l'assassinat à coups de couteau un nouveau moyen pour régler tout conflit-dispute-désaccord-regard de travers. La volonté de mensonge de nos gouvernants ne peut escamoter le fait qu'il y a en moyenne 120 attaques au couteau par jour, en France métropolitaine (dont 2 ou 3, au maximum, seront connues). Dans notre recherche des causes réelles de ce drame quotidien, nous avons proposé hier une première piste de réflexion. En voici d'autres.
(2)- Le refus de voir arriver la ''reine'' de batailles –cette ''Uhm el-Herb'' dont rêve l'islam. Il s'agit de lagrande bataille finale entre l'islam, d'un côté... et tout le reste de l'humanité, de l'autre. Au cours d'une longue vie au cours de laquelle mes chemins se sont très souvent croisés avec ceux qu'emprunte l'islam –et, je dois le dire, le plus souvent dans l'harmonie, j'en parle souvent ici-- je n'ai jamais pu comprendre comment toute une tranche de soi-disant ''penseurs'' occidentaux avait pu être aussi aveugle avec ou sur tout ce qui touche à l'islam. C'est bien simple : tout semble se passer comme si ce seul mot éteignait toute intelligence –dans la mesure où ils en avaient une-- chez les intellectuels de gôche.
Le lien entre le sujet que nous survolons depuis 48 heures et ma colère actuelle devant le néant officiel, trouve sa source dans la double volonté, qui n'est plus à démontrer, qu'ont nos gouvernants de supprimer la France en tant que ce qu'elle a été et est encore un peu, et de prétendre faire ''vivre ensemble'' des communautés dont tous les référentiels sont non seulement à l'opposé les uns des autres, mais incompatibles. Et nos nuls-au-pouvoir, qui frôlent sans cesse dangereusement (pour nous plutôt que pour eux, qui se sont fabriqué une fausse impunité), la non-assistance à ''pays en danger'', ont fait le choix de privilégier sans vergogne tout nouvel entrant (NDLR : qu'on pourrait qualifier un tout petit peu de ''envahisseur'', tout de même, non ? Quand c'est si proche de la réalité et même revendiqué clairement, ce n'est plus une insulte de le dire !) au détriment de l'ancien occupant... qui est contraint par un système infâme mais violent de laisser peu à peu sa place.
L'aboulie (du grec a-voulia = indécision) chronique et savamment entretenue qui caractérise les ados prolongés auxquels, de manière inexplicable, nous avons demandé de nous guider (vers des futurs dont ils rêvent mais dont pas un seul n'est souhaitable, ne serait-ce que ''pour de rire''. Les rêves des enfants sont les cauchemars des adultes !) les rend strictement incapables de choisir entre une version américaine des choses, le ''open bar'' où chacun prend ce qu'il veut, à son libre choix, et l'auberge espagnole où chacun amène ce qu'il veut, selon ses goûts. Ils ont inventé une version soi-disant française, le ''ni... ni...'' où chacun serait libre de faire et dire n'importe quoi.
C'est dans ce cadre-qui-n'en-est-pas-un que nous ''importons'' des familles, des villages, voire des tribus entières, dont les cultures, les mœurs, les us et coutumes, les croyances et les motivations sont à l'exact opposé des nôtres... qu'ils rejettent et détestent en bloc. De cette ''confrontation'', dans laquelle un seul des protagonistes a la violence absolue dans son référentiel culturel, et dans laquelle l'autre est non seulement le point d'aboutissement de 20 siècles de ''civilités'' mais où il est accusé par système d'avoir tort par principe, puisqu'il est blanc, pas musulman, et seul vrai ''propriétaire des lieux'' de toute éternité... un seul va finir sous les coups de couteau. Et c'est lui qui sera l'accusé, le coupable n'ayant droit qu'à des excuses... ou à un diagnostic psychédélique...
A leur arrivée, on n'impose aux envahisseurs déclarés (car ils le sont et reconnaissent l'être, sans limite et sans pudeur, avec le culot de celui qui, se sentant protégé, veut imposer à l'autre sa manière de vivre), aucune obligation et aucun engagement. Et même, bien au contraire, quelques esprits malfaisants, qui n'ont rien compris, leur racontent, comme si c'était vrai, que le seul fait qu'ils soient totalement et rigoureusement incompatibles avec tout ce que nous sommes, croyons, pensons, voulons, désirons et aimerions... serait (je cite) : ''un enrichissement pour la France''... ce qu'ils comprennent très vite puisque c'est faux, contrairement à tout le reste, qu'ils rejettent en bloc puisque c'est vrai. Allez être étonnés, ensuite, quand toutes ces folies tournent en eau de boudin, et qu'il ne reste plus que les yeux pour pleurer et des marches blanches stériles et inutiles, pour... aucun résultat autre que la poursuite d'une invasion qui n'est pas ''militaire'', qui ne dit pas son nom (Wokisme ordonne !), mais n'en est pas moins ''de substitution'', à terme !
Les vrais responsables, politicards ou journaleux ancrés à gauche sans plus même s'en rendre compte ni savoir pourquoi, lancent leurs habituels anathèmes menteurs, leurs faux amalgames et leurs récupérations à la gomme contre, en vrac, les réseaux sociaux, la police, et la droite, qui, pour eux, ne peut être que ''extrême''... (NDLR – Lorsque Marion Maréchal ou Eric Zemmour disent être ''contre les coups de couteaux'', c'est de la récupération. En revanche, lorsque la pauvre Maman du pauvre petit Shems ed-dîn est contrainte par des islamistes de dire le contraire exact de tout ce qu'elle a hurlé, dans son désespoir, c'est de la démocratie... et des juges indignes font semblant de croire à ces tissus de bobards ! Et lorsque le Papa du pauvre petit Matisse croit refuser ''la récupération'' au (faux) prétexte que ''tous les musulmans ne sont pas etc...'', il la favorise, au seul profit des assassins de son fils, le pauvre : attendez la vraie confrontation et vous compterez les ''qui... ne sont pas'' sur les doigts d'une seule main ! Mais ce lavage de cerveaux est un autre sujet, dramatique aussi).
(3)- Autres responsables cachés de notre détresse, devenant sans espoir : le monde tel qu'il évolue semble ne vouloir se déplacer, dans tous les domaines, que dans le sens du ''pire'' pour le futur de l'humanité... Un exemple : la très progressiste Ursula von der Leyen (NDLR : ''der Leyen'' pouvant se traduire par ''dans la soie'', Napoléon en aurait sans doute tiré quelque savoureuse pique, comme celle décochée à Talleyrand : ''de... dans un bas de soie'' !), tient le courageux Victor Orban sous le coup d'une condamnation permanente, au prétexte qu'il a compris, lui, que la folie du moment, qui priorise et encourage le changement de sexe des ados, ne peut mener qu'à des tsunamis de suicides, de catastrophes et de drames irréversibles.
Les obscénités dites ''soclétales'' qui sont référencées, dans la doxa officielle, comme étant ''les valeurs de l'Europe'' (Quelle honte ! Pauvre Europe !), ne sont qu'un amas insensé de délires, tous mortels, qui ne visent, en gros, qu'à la promotion déjantée d'expérimentations vouées à l'échec, de perversions ou d'anomalies sexuelles, de pathologies mortelles pour l'avenir de ''nos enfants'' et de comportements répréhensibles au jour-le-jour et sans espoir quel qu'il soit, à terme. Ce sont, malheureusement, les dernières portes qui restent entr'ouvertes... alors que leur seule existence est largement plus dommageable que si elles étaient restées oubliées !
Il en va de même dans tous les domaines, mais il est interdit de le dire : les faux démocrates au pouvoir ont vite fait de transformer leurs contradicteurs en délinquants idéologiques et à les mettre au ban de leur lamentable univers, et je dois donc arrêter de dire la vérité, par crainte des représailles (NDLR... que j'ai fréquentées de près : ma fille Alexandra a eu le tort impardonnable d'avoir eu raison sur absolument tout ce qu'elle avait démontré scientifiquement. Il a fallu sa force de caractère pour transformer leur haine venimeuse en déroute piteuse...).
Mais malgré la violence que met ce troupeau de menteurs malfaisants pour tenter de faire croire à ses mensonges, chacun est encore libre de laisser filer sa pensée vers les drames infinis qui sont les seules portes qui nous restent encore ouvertes vers des futurs qui, tant qu'ils seront au pouvoir, n'en sont plus et ne peuvent en être... (à suivre).
H-Cl.
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mmepastel · 10 months ago
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Très très beau roman de Caroline Hinault, Traverser les forêts.
La photo ci-dessus est prise dans la forêt primaire, la seule d’Europe, en Pologne, par Andrea Olga Mantovani, pour le livre écrit avec Baptiste Morizet, S’enforester ; forêt précise qui est le personnage principal du roman de Caroline Hinault.
Forêt effrayante, sublime, refuge, prison ou tombeau…
A travers les trois femmes qui l’occupent en même temps, pour des raisons très différentes, l’autrice explore une tranche d’humanité très actuelle, entre la migrante syrienne qui cherche à quitter la Biélorussie, pour survivre, condamnée à errer au péril de sa vie parmi les ronces et les bisons, n’ayant que ses pieds et ses mains pour possession, et Véra, journaliste biélorusse qui cherche refuge dans le silence et la contemplation, pour contrer la violence du monde.
Les destins se frôlent, s’entrecroisent… se renvoient des solitudes, des interrogations.
Ce qui m’a frappée, c’est le style. Dès le départ, c’est saisissant, c’est intense, à la fois brut et recherché. Tranchant. Le dénuement d’Alma, sa peur, petit chaperon à la doudoune rouge, qui paraît si immense et qui se heurte, qui se frotte à l’immensité de la forêt, à l’intensité de ses odeurs et de ses bruits, son indifférence végétale, son indépendance vitale. C’est terrible et beau. Il y a une vraie poésie mise au service du récit, et de ces moments suspendus, colorés de peur ou d’espoirs. Lire ce livre est comme une expérience de l’altérité, face à un lieu sauvage, face à des idéologies contraires, qui ne convergent que vers ce désir primaire, violent et vibrant, de rester en vie, malgré le cauchemar si palpable, alimenté par des citations de Dante, issues de L’Enfer. Une actualisation percutante de ces différents périls infernaux.
Un rappel salutaire qui remue.
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